En 1945, l’Europe continentale sortait de la domination allemande, ruinée et transformée. Après la reddition allemande, la Grande-Bretagne, les États-Unis, la France et l’Union soviétique divisèrent l’Allemagne et l’Autriche en quatre zones d’occupation, chacune administrée par une puissance victorieuse. Les villes de Berlin et de Vienne furent également divisées.

Avec le consentement des Alliés, les Soviétiques annexèrent à nouveau la Pologne orientale, la Bessarabie et la Bucovine du Nord. En revanche, ni la Grande-Bretagne ni les États-Unis ne reconnurent l'annexion des pays baltes. La Pologne récupéra la Poméranie, la Silésie et le sud de la Prusse orientale, de sorte que la nouvelle frontière germano-polonaise longeait les fleuves Oder et Neisse. Les Soviétiques rattachèrent le nord de la Prusse orientale et la ville de Königsberg à la République socialiste soviétique russe. En vertu du traité d’amitié signé avec la Tchécoslovaquie restaurée, l’Union soviétique annexa la Ruthénie subcarpathique, la province la plus à l'est du pays.

Les autorités soviétiques étaient déterminées à instaurer des régimes amis ou soumis à l’Union soviétique en Europe de l'Est. Avant même la reddition des Allemands, les troupes d’occupation aidèrent les communistes locaux à installer des dictatures en Roumanie et en Bulgarie. En 1945, les mouvements communistes autochtones en instaurèrent d'autres en Yougoslavie et en Albanie. En 1949, l’Union soviétique créa la République démocratique allemande communiste dans sa zone d’occupation, les Alliés ayant encouragé la formation d’une République fédérale d’Allemagne.