The first transport of Jews arriving at the Drancy transit camp by bus

Drancy

Entre 1933 et 1945, l'Allemagne nazie et ses alliés mettent en place plus de 44 000 camps et lieux d'incarcération (ghettos compris). Les auteurs des crimes utilisent ces sites à des fins diverses, notamment : le travail forcé, la détention de supposés « ennemis de l'État », et le meurtre de masse. Des millions de gens y endurent des souffrances et y meurent, ou bien y sont tués. L'un de ces sites est le camp de transit de Drancy, en France.

Le camp d'internement et de transit de Drancy

This multistory complex served as the Drancy transit camp.

Ce complexe de plusieurs étages servit en tant que camp de transit de Drancy. L’écrasante majorité des Juifs déportés de France y furent détenus avant leur déportation. Drancy, France, 1941-1944.

Crédits:
  • Federation Nationale des Deportes et Internes Resistants et Patriots

Le camp de Drancy, situé au nord-est de Paris, dans la ville de Drancy, fut établi par les Allemands en août 1941 afin d'y interner plus de 4200 hommes juifs résidants à Paris qui venaient d'être arrêtés.

À l'été 1942, Drancy devint le principal camp de transit pour les Juifs déportés depuis la France. Jusqu'à juillet 1943, il était doté en personnel par la police française, puis la Police de sécurité allemande et la SD en prirent le contrôle, sous le commandement de l'officier SS Aloïs Brunner.

Le site, des bâtiments à plusieurs étages formant un U, avait été construit dans les années 1930 comme logements HLM et avait notamment fait office de camp pour prisonniers de guerre. L'ensemble immobilier était entouré de fils de fer barbelés.

En plus de ces grands ensembles, trois annexes parisiennes associées à Drancy servirent essentiellement d'entrepôts pour les biens confisqués aux Juifs, On compte notamment :

  • La gare d'Austerlitz
  • L'hôtel particulier de la famille Cahen d'Anvers
  • Le magasin de meuble Lévitan

Entre août 1941 et août 1944, ce furent environ 70 000 prisonniers qui passèrent par Drancy. À l'exception de quelques-uns (qui étaient surtout des membres de la Résistance), la vaste majorité était des Juifs. Quelques milliers d'entre eux purent obtenir leur libération au cours de la première année.

Les déportations depuis Drancy

Ernest étudia à Paris, en France, jusqu'en février 1939 où il repartit pour Brno, en Tchécoslovaquie. Les Allemands occupèrent la région peu après mais Ernest parvint à revenir en France. Il rejoignit une unité tchèque de l'armée française, d'octobre 1939 à la chute de la France en mai 1940. Il parcourut la France libre où il fut enseignant pendant quelques temps. Il se rendit à Grenoble et enseigna encore, mais il fut arrêté parce qu'il ne disposait pas des papiers nécessaires. Ernest fut interné dans le camp de Le Vernet pendant deux ans. Il fut ensuite déporté dans le camp de Drancy pour être transféré en Haute Silésie en septembre 1942, puis à Laurahuette (un camp annexe d'Auschwitz où les travailleurs peinaient dans les mines et les hauts fourneaux). Il resta à Laurahuette jusqu'en août 1943, où il fut envoyé à Blechhammer, un autre camp annexe d'Auschwitz. Après la libération, Ernest partit pour les Etats-Unis.

Crédits:
  • US Holocaust Memorial Museum Collection

 

Si un premier convoi quitta Drancy pour Auschwitz le 27 mars 1942, les déportations systématiques vers les centres de mise à mort de Pologne occupée ne commencèrent vraiment que le 22 juin 1942. Ce jour-là, 1000 Juifs étaient envoyés à Auschwitz-Birkenau. Au total, entre mars 1942 et le 31 juillet 1944, date du dernier convoi, ce sont environ 64 000 autres qui furent déportés de Drancy, en 62 fois. La vaste majorité d'entre eux partaient pour Auschwitz-Birkenau, et les Allemands emmenèrent entre 3000 et 4000 prisonniers juifs au centre de mise à mort de Sobibor.

Quelques-uns des Juifs déportés de Drancy étaient de nationalité française. Cependant, la majorité était née à l'étranger, ayant immigré en France dans les années 20 et 30, principalement de Pologne, d'Allemagne et, après 1938, d'Autriche. De nombreux artistes et intellectuels juifs français de renom furent détenus à Drancy, dont le poète Max Jacob, le chorégraphe René Blum, et l'écrivain Tristan Bernard.

À la mi-août 1944, alors que les forces alliées approchaient, les autorités allemandes du camp s'enfuirent après avoir brûlé une grande quantité de documents. Mille cinq cents prisonniers s'y trouvaient encore. Des quelque 64 000 Juifs déportés de Drancy, moins de 2 000 survécurent à la Shoah.

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