Après l'annexion de l'Autriche en 1938, Léo tenta de fuir. Il atteignit la Belgique. En 1940, il fut déporté dans le camp de St.-Cyprien, en France, mais s'en évada. En 1942, Léo put passer clandestinement en Suisse mais il fut arrêté et renvoyé en France, cette fois-ci dans les camps de Rivesaltes et de Drancy. Lui et l'un de ses amis s'échappèrent d'un train qui les déportait vers Auschwitz, en Pologne. Léo rejoignit la résistance française en 1943. Il arriva aux Etats-Unis en 1947.
Drancy était un complexe construit en vue d'abriter des baraquements militaires. C'était un complexe à plusieurs étages, un peu dans le genre d'un stade parce qu'il était rond. Mais, à cause de l'éclatement de la guerre, ce bâtiment, cette structure n'avait jamais été achevée. Alors les salles dans lesquelles ils nous avaient mis étaient grandes ouvertes avec un sol en béton des tuyaux qui couraient partout et des câbles électriques à moitié installés, une plomberie à moitié installée, des moyens de fortune, et c'était en béton. Pas de fenêtres... Il n'y avait pas de cadres aux fenêtres. Il y avait juste l'ouverture prévue pour l'installation des cadres de fenêtre, plus tard. Ca n'avait pas été fait, alors c'était ouvert, le vent passait. Et sur ce béton, de la paille. Des hommes, des femmes, des enfants, tous ensemble. Des sanitaires réduits au strict minimum, des collectifs, un trou où l'eau coulait en filet. Des sanitaires réduits au minimum. Des miradors. Des barbelés. Une banlieue de Paris, proche de la, entre guillemets, "civilisation." Une distribution de nourriture minimum. C'est là qu'on nous a remis l'Étoile jaune.
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