Le camp d'internement de Breendonk fut installé dans un fort militaire de l'armée belge construit, au début du XXème siècle, le long de la route Bruxelles-Anvers. Le fort de Breendonk, situé près de la ville du même nom à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Anvers, était à l'origine un des éléments d'une ligne fortifiée construite pour défendre la Belgique contre une attaque allemande. Il était entouré de hauts murs et de douves remplies d'eau, et mesurait environ 200 mètres sur 300 mètres. En août 1940, les Allemands qui occupaient la Belgique depuis depuis le mois de mai, transformèrent le fort en camp de détention.

Au total, environ 4000 prisonniers furent détenus au camp de Breendonk. La plupart des prisonniers non-juifs étaient des résistants belges appartenant à des mouvements politiques de gauche ou bien des otages. Plusieurs centaines de personnes moururent dans le camp, exécutées, torturées ou ne survivant pas aux rudes conditions de détention. En septembre 1941, les prisonniers communistes belges furent envoyés au camp de concentration de Neuengamme.

Jusqu'en 1942, les prisonniers juifs de Breendonk furent séparés des autres prisonniers. Par la suite, ils furent transférés au camp de transit de Malines (Mechelen) en Belgique, ou déportés au camp de mise à mort d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne occupée.

En août 1944, les Allemands évacuèrent le camp alors que les forces alliées approchaient. Les prisonniers restants furent transférés au camp de Malines puis déportés en Allemagne et en Pologne occupée.