Les forces allemandes occupèrent Minsk, capitale de la République socialiste soviétique de Biélorussie, peu après l’invasion allemande de l'Union soviétique en juin 1941. Sous l’occupation, l'ouest de cette république devint Commissariat général de la Ruthénie blanche (Generalkommissariat Weissruthenian), une subdivision du Commissariat du Reich de l'Ostland (Reichskommissariat Ostland), avec Minsk pour capitale.

À la fin juillet 1941, les Allemands créèrent un ghetto dans le nord-ouest de Minsk. Ils y enfermèrent environ 80000 personnes, dont des Juifs des villes voisines.

Entre novembre 1941 et octobre 1942, le gouvernement allemand déporta plus de 24000 Juifs d’Allemagne et du protectorat de Bohême-Moravie à Minsk. Beaucoup furent exécutés par balles ou tués dans des camions à gaz, souvent dès leur arrivée à Maly Trostinets, petit village situé à une douzaine de kilomètres à l’est de la ville. Les autres furent parqués à Minsk dans un deuxième ghetto, séparé de celui des Juifs biélorusses. Les contacts entre les habitants des deux ghettos n’étaient en général pas permis.

Les Juifs furent utilisés comme main-d’œuvre forcée dans des usines installées à l’intérieur et à l'extérieur des deux ghettos, notamment au camp de travail de la rue Shiroka et dans le bâtiment de l’opéra (où les autorités d'occupation veillaient au tri et au stockage des biens confisqués aux Juifs).

LA RÉSISTANCE À MINSK

En août 1941, des Juifs créèrent un mouvement clandestin de résistance au sein du ghetto de Minsk. Ils organisèrent des évasions et formèrent des unités de partisans dans les forêts au sud-est et au nord-ouest de Minsk. Sept unités distinctes furent ainsi mises en place, et environ 10000 Juifs parvinrent à s’enfuir. La plupart d’entre eux furent tués par les forces allemandes au cours de la guerre.

À partir d'août 1941, les autorités allemandes engagèrent des opérations d'extermination massive contre les résidents, puis détruisirent le ghetto à l’automne 1943. Ils déportèrent une partie de ses habitants au centre de mise à mort de Sobibor, et tuèrent les 4000 Juifs restants à Maly Trostinets.