Feliks était le fils unique d'une famille catholique qui vivait à Czarnkow, une ville proche de la frontière allemande, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Poznan. Czarnkow était située sur la Notec. Les parents de Feliks possédaient une usine d'eau minérale, de soda et de bière. Ils livraient leurs marchandises en carriole dans toute la région. Ses parents possédaient également un restaurant et 120 hectares de terre.
1933-39 : En 1937, j'entrai à l'Université de Poznan pour suivre des études de pharmacie. Mais elles tournèrent court car l'armée allemande envahit la Pologne le 1er septembre 1939. Dans le cadre de ma participation aux forces de défense civile à la frontière, je réintégrai l'armée polonaise et repartis vers Varsovie pour combattre la Wehrmacht. Fin septembre, je fis partie des milliers de soldats capturés et détenus dans un champ par l'armée allemande. Au bout de trois jours, je pus m'enfuir et repartir à Czarnkow via Poznan.
1940-45 : Arrêté en 1943 pour avoir participé à la résistance, je fus condamné aux travaux forcés et déporté à Gross-Rosen. Je survécus pendant un mois interminable en "quarantaine", au cours de laquelle 400 hommes moururent dans nos baraquements. J'attrapai une pneumonie et dus aller à l'infirmerie. Sur les cinq infirmeries que comptait le camp, deux étaient "sûres" ; on y avait une chance de guérir et de retourner au travail. Si l'on se trouvait dans l'une des trois autres, c'était la mort à coup sûr. Un contact que j'avais là-bas m'aida à aller dans l'une des infirmeries "sûres". Lorsque je fus guéri, on m'y affecta comme planton.
Feliks fut l'un des 2 400 survivants d'un convoi de 5 500 prisonniers parqués dans des wagons ouverts qui les transporta pendant six jours vers l'Autriche, en février 1945. Libéré en mai, il émigra aux Etats-Unis en 1951.
Voir le documentLe père d'Ernest, musicien professionnel, se produisait au sein d'un orchestre tsigane. Il était souvent absent plusieurs mois de suite. Chez lui, à Teplice-Sanov, une ville des Sudètes proche de la frontière germano-tchèque, la mère d'Ernest s'occupait de lui et d'Elizabeth, sa soeur cadette, ainsi que de leur grand-mère invalide. Les oncles d'Ernest, Rudolf et Viktor, venaient en aide à la famille.
1933-39: A Teplice-Sanov, j'ai été exclu du collège parce que j'étais Juif - mon oncle Viktor m'a alors aidé à entrer dans une école privée juive. Quelques jours avant que les Allemands ne gagnent les Sudètes en 1938, notre famille s'est enfuie à Prague où habitait l'un de mes oncles. Nous ne sommes restés que cinq mois à Prague car après, les Allemands occupèrent la ville.
1940-44: En 1942, j'ai été déporté avec ma famille dans le ghetto de Theresienstadt situé au nord-ouest de Prague. Puis j'ai été déporté dans le camp d'Auschwitz. Le soir, notre dîner consistait en une soupe très liquide. D'Auschwitz, j'ai été transféré à Gross-Rosen puis dans le camp de travail de Friedland, un camp annexe de Gross-Rosen. Là-bas, je devais travailler pour contribuer à l'effort de guerre allemand.
En 1945, l'armée soviétique avançant, les gardes du camp désertèrent leurs postes, et Ernest et d'autres prisonniers s'enfuirent vers la forêt. Après s'être cachés quelques heures des troupes allemandes en retraite, ils furent découverts par des soldats soviétiques et reçurent des soins médicaux et de la nourriture. Ernest émigra aux Etats-Unis avec sa mère en 1946. Les autres membres de sa nombreuse famille n'ont pas survécu.
Voir le documentJozef fut élevé au sein d'une famille juive pratiquante. Son père mourut lorsqu'il était bébé et sa mère dut l'élever lui et ses trois soeurs aînées. La famille était pauvre mais Jozef était déterminé à recevoir une bonne éducation. Il entra à l'université à Prague et obtint un doctorat d'économie à Vienne. En 1931, il épousa Leah Kohl. Le couple partit s'installer à Varsovie.
1933-39 : Les Rapaport vivaient en banlieue et Jozef travaillait dans une banque. Sa fille, Zofia, naquit en 1933. Jozef aimait passer du temps avec sa famille. Pour le sixième anniversaire de Zofia, il lui offrit une bicyclette et lui apprit à la conduire. Avant l'invasion de la Pologne, le 1er septembre 1939, Jozef fut mobilisé pour effectuer son service militaire. Il fut fait prisonnier mais fut relâché en novembre et revint chez lui. Ensuite, la famille s'en fut à Lvov, occupée par les Soviétiques.
1940-44 : En 1941, alors que Lvov était occupée par les allemands, les Rapaport retournèrent à Varsovie où ils furent cachés hors du ghetto par l'un des anciens employés de Jozef. Pendant deux ans, la famille fut confinée dans une pièce de six mètres carrés, parlant à voix basse et ne s'approchant jamais de la fenêtre. Au cours de l'insurrection de Varsovie, en 1944, les Allemands évacuèrent la population civile de la ville. Jozef ne fut pas reconnu comme étant Juif et fut déporté avec d'autres civils dans le camp de concentration de Gross-Rosen en Allemagne.
Jozef mourut à Gross-Rosen quelques semaines avant la fin de la guerre. Sa femme et sa fille survécurent.
Voir le documentAprès que l'Allemagne eut envahi la Pologne le 1er septembre 1939, Siegfried s'enfuit avec un ami. Ils tentèrent d'obtenir des papiers qui leur permettraient de se rendre en France, mais ils furent livrés aux Allemands. Siegfried fut emprisonné, emmené à Berlin, puis transféré dans le camp de Sachsenhausen près de Berlin en octobre 1939. Il fit partie des premiers Juifs polonais à être emprisonnés à Sachsenhausen. Les détenus y étaient maltraités et affectés aux travaux forcés. Au bout de deux ans, Siegfried fut déporté au camp de concentration de Gross-Rosen où il dut travailler dans une carrière de pierre. En octobre 1942, Siegfried fut déporté de Gross-Rosen vers Auschwitz, dans la Pologne occupée. Là-bas, Siegfried essaya de mettre à profit son expérience de pharmacien pour sauver des prisonniers malades. A mesure que les forces soviétiques marchaient vers le camp d'Auschwitz en janvier 1945, Siegfried fut emmené dans une marche vers la mort au départ du camp. Les prisonniers qui ne pouvaient plus continuer furent tués. Siegfried survécut.
Voir le documentAprès que l'Allemagne eut envahi la Pologne le 1er septembre 1939, Siegfried s'enfuit avec un ami. Ils tentèrent d'obtenir des papiers qui leur permettraient de se rendre en France, mais ils furent livrés aux Allemands. Siegfried fut emprisonné, emmené à Berlin, puis transféré dans le camp de Sachsenhausen près de Berlin en octobre 1939. Il fit partie des premiers Juifs polonais à être emprisonnés à Sachsenhausen. Les détenus y étaient maltraités et affectés aux travaux forcés. Au bout de deux ans, Siegfried fut déporté au camp de concentration de Gross-Rosen où il dut travailler dans une carrière de pierre. En octobre 1942, Siegfried fut déporté de Gross-Rosen vers Auschwitz, dans la Pologne occupée. Là-bas, Siegfried essaya de mettre à profit son expérience de pharmacien pour sauver des prisonniers malades. A mesure que les forces soviétiques marchaient vers le camp d'Auschwitz en janvier 1945, Siegfried fut emmené dans une marche vers la mort au départ du camp. Les prisonniers qui ne pouvaient plus continuer furent tués. Siegfried survécut.
Voir le documentBella était l'aînée des quatre enfants d'une famille juive de Sosnowiec. Son père possédait une fabrique de tricots. Après l'invasion de la Pologne en 1939, les Allemands confisquèrent l'usine. Les meubles de la famille furent donnés à une allemande. Bella fut obligée de travailler dans une usine du ghetto de Sosnowiec en 1941. A la fin de l'année 1942, la famille fut déportée dans le ghetto de Bedzin. Bella fut déportée à Graeben, camp annexe de Gross-Rosen en 1943 puis à Bergen-Belsen en 1944. Elle fut libérée en avril 1945.
Voir le documentLes Allemands occupèrent la ville de David, précédemment annexée par la Hongrie, en 1944. David fut déporté à Auschwitz et, avec son père, transféré à Plaszow. David fut envoyé dans le camp de Gross-Rosen et à Reichenbach (Langenbielau). Il fit partie des trois seuls survivants sur les cent cinquante personnes convoyées dans des wagons à bestiaux vers Dachau. Il fut libéré après une marche vers la mort au départ d'Innsbruck vers la ligne de front du combat qui opposait les troupes américaines aux troupes allemandes.
Voir le documentEn 1942, Hana fut confinée avec d'autres Juifs dans le ghetto de Theresienstadt où elle travailla comme infirmière. Là-bas, au milieu des épidémies et de la pauvreté, les habitants chantaient, discutaient et lisaient de la poésie. En 1944, elle fut déportée à Auschwitz. Au bout d'un mois, elle fut envoyée à Sackisch, un camp annexe de Gross-Rosen, où elle fabriqua des pièces d'avion dans le cadre du travail obligatoire. Elle fut libérée en mai 1945.
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