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Les expériences médicales nazies
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des médecins allemands mènent des expériences douloureuses et souvent mortelles sur des milliers de détenus des camps de concentration, sans leur autorisation. Étant donné les conditions inhumaines de ces expériences, l'absence de consentement des personnes testées et les critères de recherche appliqués, la science moderne rejette, pour une large majorité, l'utilisation des résultats obtenus dans les camps.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, des médecins allemands menèrent sur des milliers de détenus des camps de concentration, sans leur consentement, des expériences douloureuses et souvent mortelles.
Jacqueline Morgenstern, une fillette de sept ans, et future victime des expériences médicales sur la tuberculose au camp de concentration de Neuengamme. Elle fut assassinée juste avant la libération du camp. Paris, France, 1940.
Eduard, Elisabeth, et Alexander Hornemann. Les garçons, victimes des expériences médicales sur la tuberculose au camp de concentration de Neuengamme, furent assassinés peu avant la libération. Elisabeth mourut du typhus à Auschwitz. Pays-Bas, avant-guerre.
Le médecin nazi Carl Clauberg (à gauche), qui a effectué des expériences médicales sur des prisonniers dans le Bloc 10 du camp d'Auschwitz. Pologne, entre 1941 et 1944.
Josef Mengele, le médecin nazi responsable des expériences médicales et de la sélection des prisonniers pour les chambres à gaz au camp d’extermination d’Auschwitz. Lieu et date incertains.
Une victime des expériences médicales nazies est plongée dans de l’eau glacée au camp de concentration de Dachau. Le docteur SS Sigmund Rascher supervise l’expérience. Allemagne, 1942.
Cette photographie issue de l'enquête sur les crimes de guerre montre la jambe déformée de la rescapée polonaise de Ravensbrück et prisonnière politique Helena Hegier (Rafalska), soumise à des expériences médicales en 1942. La photographie a été utilisée comme preuve lors des procès médicaux à Nuremberg. Les cicatrices permanentes proviennent des incisions faites par le personnel médical pour délibérément pour l'infecter avec des bactéries, de la poussière et des éclats de verre.
Le personnel des Nations Unies vaccine une enfant de 11 ans rescapée du camp de concentration qui avait été victime d’expériences médicales au camp d’Auschwitz. Photographie prise au camp de personnes déplacées de Bergen-Belsen, Allemagne, mai 1946.
Friedrich Hoffman, une pile de certificats de décès dans la main, témoigne du meurtre de 324 prêtres catholiques exposés à la malaria durant les expériences médicales menées par les Nazis dans le camp de concentration de Dachau. Dachau, Allemagne, 22 novembre 1945.
Quatre polonaises arrivent à la gare de Nuremberg, témoins à charge dans le procès des médecins. De gauche à droite : Jadwiga Dzido, Maria Broel-Plater, Maria Kusmierczuk et Wladislawa Karolewska. 15 décembre 1946
Vladislava Karolewska, victime des expériences médicales au camp de Ravensbrück, fut l'une des quatre polonaises qui comparurent comme témoins à charge au procès des médecins. Nuremberg, Allemagne, 22 décembre 1946.
La rescapée des camps de concentration Jadwiga Dzido montre les cicatrices sur sa jambe au procès de Nuremberg tandis qu'un témoin, expert médical, explique la nature des opérations qui lui ont été infligées au camp de concentration de Ravensbrück le 22 novembre 1942. Ces expériences incluaient notamment des injections de bactéries particulièrement puissantes et étaient exécutées par les accusés Herta Oberheuser et Fritz Ernst Fischer. 20 décembre 1946
Waldemar Hoven, médecin chef SS au camp de concentration de Buchenwald, témoigne pour sa propre défense au procès des médecins. Hoven menait des expériences médicales sur les détenus. Nuremberg, Allemagne, 23 juin 1947.
Herta Oberheuser était médecin au camp de concentration de Ravensbrück. Sur cette photographie prise au procès des médecins à Nuremberg, sa condamnation est prononcée. Elle fut déclarée coupable d'avoir procédé à des expériences médicales sur des détenus du camp et fut condamnée à 20 ans de prison. Nuremberg, Allemagne, 20 août 1947.
Victor Brack, l’un des médecins nazis jugés pour avoir mené des expériences médicales sur les détenus des camps de concentration. Nuremberg, Allemagne, août 1947.
Les “experiences” menées au mépris de toute déontologie médicale pendant le Troisième Reich peuvent être classées en trois catégories. La première regroupe les expériences visant à faciliter la survie du personnel militaire des forces de l'Axe. A Dachau, des médecins de l'armée de l'air allemande et de l'Institut expérimental allemand pour l'aviation menèrent des expériences sur la haute altitude, en utilisant une chambre à basse pression, afin de déterminer l'altitude maximale à laquelle les équipages des avions endommagés pouvaient se parachuter. D'autres chercheurs menèrent des expériences dites de congélation utilisant des prisonniers afin de trouver un traitement efficace contre l'hypothermie. Ils utilisèrent aussi des détenus afin de tester différentes méthodes pour rendre l'eau de mer potable.
La deuxième catégorie d'expériences visait à mettre au point et à tester des médicaments et des méthodes de traitement de blessures et de maladies que les soldats allemands pouvaient subir ou contracter au combat. Dans les camps de concentration de Sachsenhausen, Dachau, Natzweiler-Struthof, Buchenwald et Neuengamme, des chercheurs testèrent des composés et des sérums pour la prévention et le traitement de maladies contagieuses telles que le paludisme, le typhus, la tuberculose, la fièvre typhoïde, la fièvre jaune et l'hépatite. Au camp de Ravensbrück furent pratiquées des greffes d'os et des expériences en vue de tester l'efficacité de médicaments nouvellement développés à base de sulfamides (sulfanilamide). Au Struthof et à Sachsenhausen, les prisonniers furent soumis aux effets du phosgène et du gaz moutarde pour tester de possibles antidotes.
La troisième catégorie d'expériences médicales visait à confirmer les dogmes racistes et idéologiques de la conception du monde nazie. Les plus cruelles furent celles que Josef Mengele mena à Auschwitz. Mengele fit des expériences médicales sur des jumeaux. Il réalisa également, ainsi que Werner Fischer à Sachsenhausen, des expériences sérologiques sur les Tsiganes afin de déterminer comment les différentes “races” résistaient à diverses maladies contagieuses. Les recherches menées par August Hirt à l'Université de Strasbourg avaient également pour but d'établir “l'infériorité raciale des Juifs”.
Parmi les autres expériences épouvantables visant à promouvoir les objectifs raciaux des nazis, il faut citer également des tentatives de stérilisation, menées principalement aux camps d'Auschwitz et Ravensbrück. Les chercheurs nazis y testèrent différentes méthodes pour trouver une procédure efficace et peu coûteuse de stérilisation de masse des Juifs, des Tsiganes et des autres groupes que les leaders nazis jugeaient indésirables du point de vue racial ou génétique.
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