Erich était l’un des cinq enfants d’une famille de Juifs pratiquants. Tous vivaient à Vsetin, une ville située en Moravie, en Tchécoslovaquie, région à cheval sur la frontière avec la Slovaquie. Quelques 70 familles juives vivaient dans cette ville de 12 500 habitants où la famille d’Erich tenait une épicerie et exploitait une scierie. Erich entra dans une école de commerce dont il sortit expert en bois de charpente et en sylviculture.
1933-39 : Les Allemands laissèrent fonctionner notre scierie après qu’ils eurent occupé notre région en mars 1939. Et puisque j’avais un permis pour travailler en forêt, j’aidais les soldats tchèques à fuir la Moravie à travers les bois pour rejoindre la Slovaquie libre. Un jour, alors qu’un groupe de fugitifs était capturé, la Gestapo m’arrêta à mon tour. Dans leur prison de Brno-Spielberg, je fus torturé : je dus porter des seaux d’eau pendant qu’ils me brûlaient la poitrine avec leurs cigarettes.
1940-44 : Puis on m’envoya dans les camps Nazis --Dachau en 1940, Hambourg-Neuengamme en 1941, et Auschwitz en 1942. A Auschwitz, je faisais partie de l’équipe d’entretien, je réparais les roulements à billes, les verrous, les tuyaux – tout ce qui était métallique. Nous devions même réparer les tuyaux qui fuyaient dans le crématorium. Un jour, alors que je réparais un wagon cassé, j’ai pu observer des prisonniers déverser des milliers de cadavres dans des fosses communes – victimes des gaz. Les corps en décomposition étaient transportés sur des wagonnets puis empilés à bonne distance et arrosés d’essence. La pyramide de cadavres était alors incendiée.
Plus tard, Erich s’enfuit avec son petit garçon de 11 ans lors de son transfert vers Mauthausen. Il revint en Tchécoslovaquie et fut témoin au procès du commandant d’Auschwitz, Rudolf Hoess.
Voir le documentRobert était le fils de Léopold et Florentina Kulka, tous deux Juifs, et fut élevé dans la ville d'Olomouc, en Moravie. Après ses études secondaires, il fréquenta une école de commerce jusqu'en 1909. Il ouvrit un commerce à Olomouc et, en 1933, il épousa Elsa Skutezka, originaire de la ville de Brno, en Moravie. Le couple s'installa à Olomouc.
1933-39: Le fils des Kulka, Tomas, naquit un an et un jour après leur mariage. En 1937, le père d'Elsa mourut et les Kulka partirent pour Brno. Elsa et son époux y reprirent la compagnie de navigation familale. Deux ans plus tard, les Allemands occupèrent la Bohème et la Moravie et imposèrent immédiatement des restrictions à la population juive.
1940-42: Le 2 janvier 1940, Robert, Elsa, Tomas et la belle-mère de Robert furent exclus de leur maison. Cet hiver-là, le beau-frère et la belle-soeur de Robert parvinrent à émigrer en Palestine. Mais Robert était déterminé à rester à Brno et à sauver l'entreprise familiale. Un an plus tard, Elsa fut contrainte de vendre l'entreprise à un Allemand pour quelques deux cents couronnes tchèques, soit moins de dix euros. Le 31 mars 1942, Robert et sa famille furent déportés dans le ghetto de Theresienstadt situé à l'ouest de la Tchécoslovaquie.
Le 9 mai 1942, Robert fut déporté dans le camp de travail d'Ossowa réservé aux Juifs. Il mourut quatre mois après son arrivée. Il avait cinquante-deux ans.
Voir le documentZuzana était la benjamine des trois enfants nés dans une famille juive parlant hongrois de Kosice. C'était le bébé de la famille, tous l'appelaient Zuzi. Son père était tailleur et son atelier était installé dans l'appartement de la famille Gruenberger.
1933-39: En novembre 1938, quand Zuzana avait cinq ans, les troupes hongroises entrèrent dans Kosice et l'annexèrent à la Hongrie. Les Hongrois rebaptisèrent la ville "Kassa". Le gouvernement hongrois, sympathisant de l'Allemagne Nazie, promulgua à Kosice des lois anti-juives.
1940-44: En 1941, un an après que Zuzana eut commencé à fréquenter l'école, les Hongrois déplacèrent les Gruenberger et d'autres familles juives vers des camps situés dans d'autres régions de la Hongrie. Les Gruenberger furent libérés au printemps suivant et revinrent à Kosice, mais le frère et le père de Zuzana furent peu après emmenés au travail forcé. En 1944, les douze mille Juifs de Kosice, dont Zuzana, sa mère et sa soeur, furent raflés par les Hongrois qui collaboraient avec les Allemands. Ils furent envoyés dans une briqueterie aux portes de la ville puis placés dans des trains en direction d'Auschwitz.
Zuzana et sa mère furent gazées dès leur arrivée à Auschwitz en mai 1944. Zuzana avait onze ans.
Voir le documentJanka était l'un des sept enfants d'une famille juive pratiquante de Kosice parlant yiddish et hongrois. En 1918, elle avait alors vingt ans, Kosice, alors sous tutelle hongroise, fut placée sous l'égide tchécoslovaque. Trois ans plus tard, Janka épousa Ludovit Gruenberger, et leurs trois enfants naquirent avec la nationalité tchèque.
1933-39: Janka était une modiste accomplie et elle aidait son mari à diriger l'atelier de couture installé dans leur appartement. Comme de nombreux Juifs de Kosice, Janka et Ludovit furent excédés lorsque la Tchécoslovaquie fut partagée par l'Allemagne Nazie. Kosice retomba sous tutelle hongroise en novembre 1938. Les nouveaux gouvernants hongrois de Kosice admiraient l'Allemagne Nazie et promulguèrent rapidement des lois anti-juives.
1940-44: En 1941, les Gruenberger furent capturés lors d'une rafle de Juifs étrangers et internés dans des camps au nord de la Hongrie. Ils furent libérés en 1942 mais le fils et le mari de Janka furent emmenés par les Hongrois dans le cadre du travail forcé. Les troupes allemandes entrèrent dans Kosice le 19 mars 1944 et, en avril, Janka et ses filles furent rassemblées avec d'autres Juives dans une briqueterie aux portes de la ville. Un mois plus tard, Janka et ses filles furent déportées à Auschwitz.
Janka et sa fille Zuzana furent gazées dès leur arrivée à Auschwitz en mai 1944. Janka avait quarante-cinq ans.
Voir le documentZdenka était l'un des quatre enfants d'une famille juive de Kolinec, une ville située au sud-ouest de la Bohème, proche de la frontière allemande. Son père était agriculteur, bûcheron et marchand de grains. Située au pied de la forêt bohémienne, Kolinec était entourée de collines. Zdenka fréquentait une école professionnelle dans la ville voisine de Klatovy et, en 1927, partit s'installer à Prague avec son oncle.
1933-39 : Je me souviens à quel point ma mère était terrifiée de voir l'ampleur de l'antisémitisme allemand en 1932. Après avoir entendu un programme de radio qui parlait de l'Allemagne, elle nous dit : "Quelque chose d'horrible est en train d'arriver au peuple juif." Ma soeur et moi lui répondîmes : "Pas en Tchécoslovaquie ; nous sommes en démocratie." A l'automne 1938, les puissances de l'ouest autorisèrent l'Allemagne à annexer les Sudètes et, le 15 mars 1939, les Allemands occupèrent la Bohème.
1940-44 : En 1942, je fus déportée à Theresienstadt, le "ghetto modèle" que les nazis utilisaient pour montrer l'"humanité" du traitement qu'ils réservaient aux Juifs. Un jour, une équipe de tournage allemande entra dans le ghetto et, alors que je m'avançais, ils m'écartèrent de leur chemin ; ils ne filmaient que les gens laids ou au grand nez - bref, tous ceux qui correspondaient aux stéréotypes allemands du Juif. En juillet 1944, les nazis laissèrent la Croix-Rouge inspecter le ghetto. Avant la visite, ils avaient lancé un projet d'embellissement. Des illusions de parcs et d'écoles furent mises sur pied. Les équipes de tournage capturèrent la "beauté" du ghetto.
En 1944, Zdenka fut déportée dans le camp d'Oederan où elle travailla dans une usine de munitions. Les prisonniers d'Oederan furent ensuite conduits à Theresienstadt d'où ils furent libérés en mai 1945.
Voir le documentDavid naquit dans une famille juive pratiquante d'une petite ville de Ruthénie, la province la plus à l'est de la Tchécoslovaquie, gouvernée par la Hongrie jusqu'en 1918. Située dans les Carpates, la ville était tellement isolée que les nouvelles en provenance du reste du pays étaient lues par un garde-champêtre dans le jardin public du centre-ville. Le père de David étaient tailleur, sa mère couturière.
1933-39 : Pendant que mes parents travaillaient, j'aimais rester chez moi à m'amuser. Nous avions une jolie maison avec tout le confort nécessaire, et même une remise. Un officier de l'armée tchèque vécut chez nous jusqu'à ce que les Hongrois annexent notre province en mars 1939. Ensuite, à l'école, nous devions prêter serment d'allégeance à la Hongrie. Les policiers hongrois, des plumes sur leurs chapeaux verts, patrouillaient dans nos rues pour faire appliquer les lois anti-juives.
1940-44 : Je fus déporté à Auschwitz en 1944 [et peu après dans le camp de concentration de Plaszow]. Plus tard, dans le camp de Reichenbach, je fus conduit avec 150 autres personnes vers un autre camp de concentration , dans un wagon à bestiaux ouvert. Les plus faibles d'entre nous s'écroulaient et étaient piétinés. Après que la moitié du wagon fut morte, il fut possible de s'asseoir sur les corps. Quelqu'un tomba sur moi - il était mourant. Je n'avais eu ni eau ni nourriture depuis quatre jours. Avec le peu de force qui me restait, je dégageais le corps et m'affalais sur lui. Il essaya de me repousser mais nous étions tous deux trop faibles. Dans un dernier effort, il me mordit la jambe et mourut.
David fut l'un des trois survivants du voyage de sept jours qui le conduisit vers le camp de Dachau. Il fut libéré près d'Innsbruck, en Autriche, en mai 1945 et émigra aux Etats-Unis en 1947.
Voir le documentRuth était issue d'une famille juive de classe moyenne installée à Prague, capitale de la Tchécoslovaquie. Son père y travaillait comme employé de banque. Tchèques de naissance, ses parents se considéraient autant Tchèques que Juifs. En 1933, Ruth était en seconde année dans un collège public de filles.
1933-39 : Les Allemands occupaient Prague en mars 1939 et imposaient de nombreuses restrictions. Les Juifs n'avaient plus le droit de fréquenter l'école et j'arrêtais donc mes études à 13 ans. Les Juifs devaient rendre la plupart de leurs biens, comme les radios, les vélos, les instruments de musique et leurs animaux domestiques. Nous n'avions pas le droit de marcher dans certaines rues, de nous rendre au parc ou au cinéma, ni d'emprunter le bus ou le tramway. Ma vie ne serait plus jamais normale.
1940-44 : Je fus déportée d'Auschwitz au ghetto de Theresienstadt à la fin de l'année 1944. Quelques semaines plus tard, je faisais partie d'un convoi de main-d'oeuvre. Je voulais m'assurer que je sortirais d'Auschwitz et je parvins à me placer au début d'une file de 1 000 femmes. Puis un ordre : "Demi-tour!", vint balayer tous mes espoirs. Je me retrouvais à la fin d'une rangée de femmes destinées aux chambres à gaz. Personne ne dormit cette nuit-là. Nous attendions devant le crématorium, sachant que nous allions être gazées. Par un coup du sort, le lendemain, on me mit dans un autre convoi de main-d'oeuvre.
Ruth fut déportée à Lenzing, un camp annexe du camp de concentration de Mauthausen. Libérée par les troupes américaines, Ruth revint à Prague. Elle fut la seule survivante de sa famille.
Voir le documentLes parents de Tomas étaient Juifs. Son père, Robert Kulka, était un homme d'affaires originaire d'Olomouc, une ville de Moravie. Sa mère, Elsa, était modiste à Brno, la capitale de la Moravie. Le couple aisé, parlait tchèque et allemand. Ils s'étaient mariés en 1933 et s'étaient installés dans la ville natale de Robert, Olomouc.
1933-39: Tomas naquit un an et un jour après le mariage de ses parents. Quand Tomas eut trois ans, son grand-père mourut et les Kulka partirent s'installer à Brno, la ville natale de sa mère. Le 15 mars 1939, quelques semaines avant le cinquième anniversaire de Tomas, les Allemands entrèrent en Bohème et en Moravie et occupèrent Brno.
1940-42: Le 2 janvier 1940, Tomas, ses parents et sa grand-mère furent expulsés de chez eux par les Allemands. Espérant sauver l'entreprise familiale, le père de Tomas décida de rester à Brno. Tomas étant Juif, il ne fut plus autorisé à fréquenter l'école. Un an plus tard, les parents de Tomas furent contraints de céder leur entreprise à un Allemand pour quelques deux cents couronnes tchèques, soit moins de dix euros. Le 31 mars 1942, les Kulka furent déportés dans le ghetto de Theresienstadt situé à l'ouest de la Tchécoslovaquie.
Le 9 mai 1942, Tomas fut déporté dans le camp d'extermination de Sobibor où il fut gazé. Il avait sept ans.
Voir le documentMiso était issu d'une famille croyante d'un petit village de Slovaquie où son père était négociant en bétail. Il était l'aîné de cinq enfants. Lorsqu'il eut 6 ans, Miso et sa famille partirent pour Topol'cany, où les enfants pouvaient fréquenter une école juive. L'antisémitisme prédominait à Topol'cany. Lorsque Miso jouait au football, la partie opposait toujours les Catholiques aux Juifs.
1933-39: En 1936, ce fut ma bar mitzvah et j'étais considéré comme un homme. Mes grands-parents parcoururent 50 kilomètres à cette occasion ; j'étais tellement heureux que nous soyions tous réunis. En mars 1939, les Gardes de la Hlinka, les fascistes slovaques, s'emparèrent de notre ville. Le barbier de ma famille, un homme très gentil, devint garde de la Hlinka. Lorsque l'Allemagne envahit la Pologne en septembre, l'armée allemande réquisitionna le bétail et les chevaux de mon père.
1940-44: Ma soeur et mon frère furent déportés, puis ce fut mon tour. Nous chantions l'hymne national tchécoslovaque et notre hymne Juif, " la Hatikva," sur la route qui nous menait on ne savait où. A Auschwitz, je portais le matricule 65316. Là-bas, on triait le contenu des bagages des nouveaux arrivants Juifs destinés aux chambres à gaz. Toute ma famille fut gazée à Auschwitz, sauf mon père que l'on fit travailler comme un forçat. Je lui rendais visite toutes les nuits après l'appel. Lorsqu'il tomba malade, il me dit, "Tente de survivre et transmets le nom de notre famille." Il fut gazé le lendemain.
Miso fut déporté dans deux autres camps ; dans le camp de travail de Landsberg, il s'enfuit à travers bois au moment où l'armée américaine entrait dans la région en avril 1945. En 1946, il émigra en Amérique.
Voir le documentElias naquit dans une petite ville de la campagne située au nord-est de la Slovaquie. Sa famille était juive et il fut élevé au sein d'un foyer pratiquant où l'on parlait le yiddish et le hongrois. Son père était colporteur et sa mère tenait une petite épicerie. Après avoir suivi une scolarité publique, Elias reçut une éducation juive et entra à l'académie rabbinique de Medzilaborce.
1933-39 : Les habitants de la ville étaient juifs pour la plupart et regardaient d'un oeil inquiet l'Allemagne nazie. L'annexion de l'Autriche en mars 1938 nous alarma. Certains partirent pour la Palestine, mais les responsables de la communauté de notre ville étaient opposés à la création d'un état juif en Palestine. J'étais l'un des quelques sionistes de la ville. Lorsque la Slovaquie indépendante fut créée en mars 1939, elle devint l'alliée de l'Allemagne nazie et adopta des lois anti-juives. Nous avons alors tous prié Dieu de nous protéger.
1940-44 : Lorsque le gouvernement slovaque « aryennisa » notre petit commerce familial, nous perdîmes notre gagne-pain. Après mon vingtième anniversaire, je fus enrôlé dans l'un des bataillons de main-d'oeuvre slovaque, baptisé le « bataillon casher ». Je touchais la même solde que les autres soldats mais, au lieu de porter un fusil, je tenais une pelle. Je travaillais à la construction des routes. C'était un travail pénible mais au moins j'étais en vie. En octobre 1944 les SS nous encerclèrent et nous capturèrent. Quatre jours plus tard, j'arrivais à Auschwitz, où l'on m'affectait à un travail d'esclave plutôt que de m'envoyer à la chambre à gaz.
Elias fut transféré au camp de Flossenbürg en janvier 1945 et fut finalement libéré près de Dachau par les troupes américaines le 2 mai 1945. Il émigra aux Etats-Unis en 1947.
Voir le documentElsa était l'aînée des trois enfants nés dans une famille juive de Brno, la capitale de la Moravie. Son père y dirigeait une compagnie de navigation prospère. En 1920, elle fut diplômée d'un collège germanophone. Elle se maria et partit pour Bratislava, mais son mariage ne dura pas. Elsa repartit pour Brno en 1926. Elle y ouvrit une boutique de chapeaux.
1933-39: Le 24 mai 1933, Elsa épousa Robert Kulka et le couple s'installa dans la ville natale de Robert, Olomouc. Leur fils, Tomas, naquit un an et un jour plus tard. En 1937, le père d'Elsa mourut. Les Kulka partirent s'installer à Brno pour reprendre l'entreprise familiale. En mars 1939, les Allemands occupèrent la Bohème et la Moravie. Brno fut alors également occupée. Les Allemands imposèrent immédiatement des restrictions à la population juive.
1940-42: Le 2 janvier 1940, Elsa, Robert, Tomas et la mère d'Elsa, désormais veuve, furent expulsés de leur maison. Cet hiver-là, le frère et la soeur cadets d'Elsa parvinrent à émigrer en Palestine. Le mari d'Elsa, Robert, était quant à lui déterminé à rester à Brno pour sauver l'entreprise familiale. Un an plus tard, Elsa dut se résoudre à vendre l'entreprise à un Allemand pour quelques deux cents couronnes tchèques, soit moins de dix euros. Le 31 mars 1942, Elsa et sa famille furent déportées dans le ghetto de Theresienstadt situé à l'ouest de la Tchécoslovaquie.
Le 9 mai 1942, Elsa fut déportée dans le camp de travail d'Ossowa réservé aux Juifs. Elle y mourut après six mois de travail forcé. Elle avait quarante ans.
Voir le document
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