Nadine était la fille d'immigrants juifs. Sa mère, née en Russie, s'était installée en France après la Révolution russe de 1917. Nadine était née à Boulogne-Billancourt, une ville de la banlieue de Paris connue pour ses usines automobiles. Elle parlait couramment le russe et le français.
1933-39 : Nadine fréquentait l'école élémentaire à Paris. Sa mère, Ludmilla, enseignait le piano, et sa grand-mère russe, Rosalia, vivait avec elles. Après que la France eut déclaré la guerre à l'Allemagne en septembre 1939, la mère de Nadine emmena sa famille à Saint-Marc-sur-Mer, un petit village de la côte atlantique, espérant y trouver la sécurité.
1940-42 : Les troupes allemandes victorieuses atteignirent Saint-Marc-sur-Mer en juin 1940. Après que la France se fut rendue à l'Allemagne, les Allemands restèrent en Bretagne. Nadine et sa mère partirent pour la ville voisine de Nantes. Mais les autorités locales françaises aidaient fréquemment les occupants allemands à appliquer les lois anti-juives. En 1942, Nadine et sa mère furent arrêtées par la police française. Nadine fut séparée de sa mère et déportée au camp de transit de Drancy, à l'est de Paris.
Nadine fut déportée à Auschwitz le 23 septembre 1942. Elle avait 12 ans. Elle fut gazée peu après son arrivée.
Voir le documentMichael naquit dans un village situé au sud-est de la Galicie, province autrichienne rattachée à la Pologne en 1918. Elevé dans une famille juive, Michael servit comme officier dans l'armée austro-hongroise jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il s'installa à Paris avec sa femme, une juive hongroise, et prit le prénom de Michel. Ils élevèrent trois enfants.
1933-39 : La famille de Michael se sentait bien mieux à Paris qu'en Europe de l'Est. A Paris, il était devenu un brillant homme d'affaires qui possédait deux merceries, et ses enfants recevaient la meilleure éducation. Ils se sentaient également protégés de l'antisémitisme qui faisait rage en Allemagne.
1940-42 : L'Allemagne vaincut la France en 1940. Michael n'étant pas citoyen français, il risquait la déportation immédiate avec les autres Juifs étrangers. En 1941, il perdit ses magasins et son inventaire. Il fut arrêté et emprisonné à Drancy pendant six mois. En juillet 1942, un mois après que les Juifs eurent reçu l'ordre de porter l'étoile jaune en public, Michael fut interpellé dans la rue par la police française et renvoyé à Drancy. Six jours plus tard, les Allemands enfermèrent Michael et d'autres Juifs polonais dans un wagon à bestiaux.
Michael fut gazé peu de temps après son arrivée à Auschwitz, le 24 juillet. Il avait 53 ans.
Voir le documentDeuxième de six enfants, Emma fut élevée dans une famille juive pratiquante d'une petite ville au sud-ouest de l'Allemagne. Sa famille s'installa dans la ville industrielle de Mannheim après la Première Guerre mondiale. Emma y mit au monde deux enfants, un fils en 1924 et une fille en 1930. Elle aidait son mari dans ses affaires.
1933-39 : Après l'arrivée des nazis au pouvoir, le mari d'Emma perdit son emploi. Sa soeur Linnchen émigra en Afrique du Sud et les nazis déportèrent son frère Arthur à Dachau. Lorsque les nazis incendièrent la synagogue et l'école juive locales en novembre 1938, Emma et son époux décidèrent d'envoyer leur fils de 14 ans en Angleterre. Eux restèrent ; son mari pensait que les nazis ne pourraient pas leur faire plus de mal qu'ils ne leur en avaient déjà fait.
1940-42 : Le 22 octobre 1940, la famille Freund reçut l'ordre de se préparer à quitter Mannheim et à se rassembler près de la gare de chemin de fer. Ils désobéirent à cet ordre et tentèrent de se cacher chez une famille juive qui vivait en dehors de Mannheim, mais ils furent découverts. La famille fut déportée à Gurs, un camp du sud de la France. Emma et sa fille furent séparées de leur mari et père puis transférées dans un autre camp, à Rivesaltes. Emma tomba malade mais elle fut soulagée lorsqu'une organisation d'aide aux enfants juifs réussit à faire sortir sa fille du camp.
Emma fut transférée au camp de transit de Drancy en août 1942. Elle fut déportée à Auschwitz le14 août et gazée dès son arrivée. Elle avait 48 ans.
Voir le documentDeuxième d’une famille de cinq enfants, Robert fut élevé par des parents juifs dans la banlieue de Mannheim. Il fut blessé pendant son service dans l’armée allemande au cours de la Première Guerre Mondiale. Mariés après la guerre et installés dans la ville industrielle de Mannheim, Robert et sa femme Emma élevèrent deux enfants. Robert travaillait comme décorateur d’intérieur.
1933-39: Les Nazis arrivèrent au pouvoir en 1933 ; les enfants de Robert furent exclus de l’école publique et il perdit son emploi. Lorsque les Nazis réduisirent en cendres la synagogue et l’école juive locales en 1938, sa femme et lui décidèrent d’envoyer leur fils de 14 ans en Angleterre. Ils estimaient que leur fille était trop jeune pour être placée à l’étranger. Robert pensait que la persécution Nazie ne pourrait pas empirer et il décida de rester à Mannheim. La guerre commença en 1939.
1940-42: Le 22 octobre 1940, la famille Freund reçut l’ordre de se tenir prête à quitter Mannheim et de rejoindre la gare de chemin de fer. Robert désobéit et tenta de cacher sa femme et sa fille au sein d’une famille juive qui vivait hors de Mannheim, mais on les découvrit. Robert fut battu devant sa famille. Lorsqu’il demanda qu’on en finisse et qu’on le tue tout simplement, les coups cessèrent. Les Freund furent déportés à Gurs, un camp du sud de la France, où Robert fut séparé de sa femme et de sa fille.
Robert fut transféré au camp de transit de Drancy en août 1942 et fut déporté à Auschwitz le 14 août. Il fut gazé dès son arrivée.
Voir le documentErnest étudia à Paris, en France, jusqu'en février 1939 où il repartit pour Brno, en Tchécoslovaquie. Les Allemands occupèrent la région peu après mais Ernest parvint à revenir en France. Il rejoignit une unité tchèque de l'armée française, d'octobre 1939 à la chute de la France en mai 1940. Il parcourut la France libre où il fut enseignant pendant quelques temps. Il se rendit à Grenoble et enseigna encore, mais il fut arrêté parce qu'il ne disposait pas des papiers nécessaires. Ernest fut interné dans le camp de Le Vernet pendant deux ans. Il fut ensuite déporté dans le camp de Drancy pour être transféré en Haute Silésie en septembre 1942, puis à Laurahuette (un camp annexe d'Auschwitz où les travailleurs peinaient dans les mines et les hauts fourneaux). Il resta à Laurahuette jusqu'en août 1943, où il fut envoyé à Blechhammer, un autre camp annexe d'Auschwitz. Après la libération, Ernest partit pour les Etats-Unis.
Voir le documentAprès l'annexion de l'Autriche en 1938, Léo tenta de fuir. Il atteignit la Belgique. En 1940, il fut déporté dans le camp de St.-Cyprien, en France, mais s'en évada. En 1942, Léo put passer clandestinement en Suisse mais il fut arrêté et renvoyé en France, cette fois-ci dans les camps de Rivesaltes et de Drancy. Lui et l'un de ses amis s'échappèrent d'un train qui les déportait vers Auschwitz, en Pologne. Léo rejoignit la résistance française en 1943. Il arriva aux Etats-Unis en 1947.
Voir le documentAprès l'annexion de l'Autriche en 1938, Léo tenta de fuir. Il atteignit la Belgique. En 1940, il fut déporté dans le camp de St.-Cyprien, en France, mais s'en évada. En 1942, Léo put passer clandestinement en Suisse mais il fut arrêté et renvoyé en France, cette fois-ci dans les camps de Rivesaltes et de Drancy. Lui et l'un de ses amis s'échappèrent d'un train qui les déportait vers Auschwitz, en Pologne. Léo rejoignit la résistance française en 1943. Il arriva aux Etats-Unis en 1947.
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