Mauthausen survivors cheer the soldiers of the Eleventh Armored Division of the US Third Army one day after their liberation

La libération des camps

Au fur et à mesure de leur avancée contre l’Allemagne nazie en Europe en 1944 et 1945, les troupes découvrent les camps de concentration, les fosses communes et d’autres sites de crimes nazis. Ce que les libérateurs constatent défie toute description et dévoile l’ampleur des horreurs nazies. L’année 2025 marque le 80e anniversaire de la libération des prisonniers dans les camps de concentration nazis et la fin de la tyrannie nazie en Europe.

Points de repère

  • 1

    En janvier 1945, les forces soviétiques libèrent Auschwitz, le plus vaste centre de mise à mort et complexe concentrationnaire.

  • 2

    Les troupes américaines libèrent des camps de concentration, notamment Buchenwald, Dora-Mittelbau, Flossenbürg, Dachau et Mauthausen.

  • 3

    Les forces britanniques libèrent les camps de concentration du nord de l’Allemagne, notamment Neuengamme et Bergen-Belsen. 

Majdanek et Auschwitz

Le premier grand camp nazi à être libéré fut Majdanek, à Lublin, en Pologne, à l’été 1944 alors que les forces soviétiques avançaient vers l’ouest. Au printemps précédent, les SS avaient évacué presque tous les prisonniers et le personnel. Les prisonniers avaient été envoyés dans des camps de concentration plus à l’ouest, comme Gross-Rosen, Auschwitz et Mauthausen. À l’arrivée des troupes en cette fin de juillet, le personnel encore sur place avait abandonné le site en hâte sans l’avoir complètement démantelé.

Les 22-23 juillet, les Soviétiques arrivèrent à Majdanek, puis capturèrent Lublin le 24. Le camp était pratiquement intact et les troupes y trouvèrent quelques détenus qui n’avaient pas été évacués au printemps, surtout des prisonniers de guerres soviétiques. Par ailleurs, ils découvrirent de solides preuves du meurtre de masse perpétré là par les Nazis allemands. Les responsables soviétiques invitèrent alors des journalistes à inspecter le camp et toute trace des horreurs qui y avaient été commises.

After liberation of the Auschwitz camp: a warehouse of clothes that belonged to women who were murdered.

Après la libération du camp d’Auschwitz : un entrepôt de  vêtements ayant appartenu à des femmes exterminées sur le site. Auschwitz, Pologne, après janvier 1945.

Crédits:
  • National Archives and Records Administration, College Park, MD

Six mois plus tard, le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques libérèrent Auschwitz, le plus grand centre de mise à mort et complexe concentrationnaire. Au cours des semaines avant leur arrivée, le personnel du camp avait forcé la majorité des détenus à partir vers l’ouest, un périple qui allait prendre le nom de « marches de la mort ». En entrant dans le camp, les soldats soviétiques trouvèrent plus de 6000 prisonniers émaciés mais vivants, qui les accueillirent en libérateurs. 

Comme à Majdanek, les preuves d’un meurtre de masse abondaient à Auschwitz. Les Allemands en fuite avaient détruit la plupart des entrepôts du camp, mais dans ceux encore debout, les troupes découvrirent les effets personnels des victimes : des centaines de milliers de costumes pour homme, plus de 800 000 tenues pour femmes et plus de 7 000 kg de cheveux humains.

Dans les mois qui suivirent, les troupes soviétiques libérèrent d'autres camps dans les pays baltes et en Pologne. Peu avant la capitulation allemande en mai 1945, elles libérèrent les camps de concentration de Stutthof, de Sachsenhausen et de Ravensbrück.

Liberation of major Nazi camps, 1944-1945

Alors que, par une série d'offensives en Allemagne, les troupes alliées progressent sur le continent, elles découvrent les camps de concentration et en libèrent les prisonniers, dont de nombreux survivants aux marches de la mort qui devaient les amener en Allemagne. Quant aux forces soviétiques, elles sont les premières à trouver l'un des importants camps nazis : en juillet 1944, elles atteignent celui de Majdanek, près de Lublin, en Pologne. Pris de cours par la rapide avancée soviétique, les Allemands tentent de démolir le site, déterminés à dissimuler les preuves d'un meurtre de masse. Les troupes soviétiques libèrent d'autres camps majeurs à Auschwitz, Stutthof, Sachsenhausen et Ravensbrück. De leur côté, les Américains libèrent Buchenwald, Dora-Mittelbau, Flossenbürg, Dachau et Mauthausen, tandis que, au nord de l'Allemagne, les Britanniques viennent au secours de Neuengamme et Bergen-Belsen, entre autres.

Crédits:
  • US Holocaust Memorial Museum

Les autres camps 

Peu après la capture par les Soviétiques de Majdanek en juillet 1944, le Reichsführer SS Heinrich Himmler ordonna que dans les tous les camps de concentration et leurs sous-camps de l’Est occupé par l’Allemagne, les prisonniers soient évacués de force plus loin à l’intérieur du Reich. C’est pourquoi lorsque les troupes alliées lancèrent leurs offensives en Allemagne, elles découvrirent des dizaines de milliers de détenus, dont la plupart étaient en train de mourir de faim et de maladies. 

Le 11 avril 1945, les troupes américaines libérèrent le camp de concentration de Buchenwald, près de Weimar en Allemagne. Plus tôt dans la journée, une organisation de résistance clandestine menée par des prisonniers avait pris le contrôle du camp pour empêcher que les gardes du camp ne commettent des atrocités au cours de leur retraite. Au total, ce furent plus de 20 000 prisonniers que les troupes américaines libérèrent à Buchenwald. Ce même mois d’avril, elles libérèrent également Dachau, Dora-Mittelbau, Flossenbürg, puis Mauthausen début mai.

Quant aux troupes britanniques, elles libérèrent des camps au nord de l’Allemagne, parmi lesquels ceux de Neuengamme et, à la mi-avril, de Bergen-Belsen, situé à 45 km de Hanovre. Là, elles trouvèrent 55 000 prisonniers encore en vie, dont beaucoup dans des conditions critiques à cause d'une épidémie de typhus. Plus de 13 000 moururent des effets de la malnutrition et de maladies dans les trois mois après leur libération.

L’impact de la libération

Les libérateurs furent confrontés aux conditions indicibles des camps nazis, où étaient empilées des montagnes de cadavres. Ce ne fut qu'après la libération des camps que l'étendue des horreurs nazies apparut pleinement. L'infime minorité de détenus encore en vie avait l'aspect de squelettes à cause des exigences du travail forcé et du manque de nourriture, en plus des mois et des années de mauvais traitements. Beaucoup étaient tellement faibles qu'ils pouvaient à peine bouger. La maladie présentait un danger constant et de nombreux camps durent être brûlés afin d'éviter la propagation d'épidémies. Pour les rescapés des camps, la guérison s'annonçait longue et difficile.

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